Il y des BD qu’on aime, d’autres qu’on adore, il y en a qui sont cultes et qu’on aime d’amour… et puis il y a les oeuvres qui marquent à jamais, celles qui laissent une empreinte indélébile au plus profond de notre être et qui nous hantent durant des jours, des mois, voire des années.
Mathieu Bablet est un auteur accompli. Ses bandes dessinées sont toutes incroyables, et nous ne manquerons pas de vous en reparler. Mais l’une d’entre elles, Carbone et Silicium, est un rare trésor qui vous prend aux tripes et vous détruit, pour mieux vous reconstruire. Un chef d’oeuvre.
2046. Derniers nés des laboratoires Tomorrow Foundation, Carbone et Silicium sont les prototypes d’une nouvelle génération de robots destinés à prendre soin de la population humaine vieillissante.
Élevés dans un cocon protecteur, avides de découvrir le monde extérieur, c’est lors d’une tentative d’évasion qu’ils finiront par être séparés. Ils mènent alors chacun leurs propres expériences et luttent, pendant plusieurs siècles, afin de trouver leur place sur une planète à bout de souffle où les catastrophes climatiques et les bouleversements politiques et humains se succèdent.
Synopsis de Carbone et Silicium par l’éditeur Label 619 (Ankama)
Carbone et Silicium est l’histoire de deux robots à travers les âges de l’humanité, spectateurs de la destruction de l’Homme par lui même, dans sa course effrénée à la technologie, à la sur-consommation et à des modes de vie devenus néfastes. Chaque page devient une gifle. On devient nous même les spectateurs d’une vision futuriste suffocante qui ne peut que nous faire réfléchir sur nos habitudes de vie et à ce que nous voulons laisser aux prochaines générations.
Carbone et Silicium est un chef d’oeuvre sombre, voire totalement noir. On tombe dans les tréfonds de l’humanité à travers une critique sociale totale et impitoyable. Puis une lueur d’espoir, minuscule et à peine visible se dessine petit à petit… l’humanité y prendra-t-elle part ? Rien n’est acté dans cette histoire bouleversante.
