House of the Dragon : la critique
Ca y est, le spin off de Game of Thrones en a déjà terminé avec sa première saison. Seulement dix épisodes… on a l’impression que c’est allé beaucoup trop vite !
On ne va pas tourner autour du pot. Si les premiers épisodes étaient un peu déstabilisants et faisaient ressurgir le spectre du final raté de GOT, la saison de House of the Dragon s’est révélée être le parfait rejeton de la série mère. L’ascenseur émotionnel et jubilatoire du Trône de Fer est bel et bien de retour, avec des nouveaux personnages et des noms de familles iconiques, avec des dragons tous plus beaux les uns que les autres, avec des intrigues politiques puissantes…
HBO rallume la mèche d’une bombe télévisuelle qui va à nouveau faire des dégâts…
L’histoire de la famille Targaryen, près de 200 ans avant les événements de « Game Of Thrones ». Alors que le Roi Viserys règne sur Westeros, la question de sa succession inquiète. Sans progéniture mâle, qui prendra sa suite ? Avec pas moins de 10 dragons adultes sous leur contrôle, les Targaryen dominent le Royaume des Sept Couronnes depuis fort longtemps. La seule puissance capable de les renverser est la Maison Targaryen elle-même. Les tensions, trahisons et jalousies qui secouent le clan en interne leur seront-elles fatales ?
Synopsis de House of the Dragon
Avant d’être la nouvelle série Fantasy du moment, House of the Dragon est un roman de George R.R. Martin : Fire & Blood.
Les showrunners entendent développer cette histoire en plusieurs saisons. Force est de constater qu’avec G.R.R. Martin, il y a toujours énormément d’histoires à raconter, même dans les plus courtes. Il s’agit de deux romans, condensés un un seul dans sa version intégrale.
C’est un réel plaisir de voir les ancêtres de Daeneys se déchirer pour la succession au très convoité Trône de Fer, qui ne semble jamais imposer la paix bien longtemps.
Dans cette histoire, chaque personnage est interessant et bien travaillé. Il en ressort tout de même deux, aussi passionnants que foncièrement « gris ». Il s’agit de la princesse Rhaenyra et de son oncle Daemon Targaryen. L’écriture et le traitement des deux amants (on parle bien des Targaryens, qui ont coutume de se marier entre eux…) est épatante et intelligente. Un coup blancs, un coup noirs… la puissance de leurs actions est telle qu’on ne sait jamais vraiment s’ils oeuvrent pour le bien ou pour le mal de leur entourage et d’eux-même. Une idée déjà développée dans Game of Thrones, que Martin manie à la perfection.
Les acteurs sont excellents. Cette saison comporte de nombreuses ellipses qui ont nécessité plusieurs acteurs pour un même personnage, afin de mieux visualiser son vieillissement. Un vrai déchirement de voir partir une actrice comme Milly Alcock au beau milieu de la saison. Mais Emma D’Arcy prend la relève haut la main dans le rôle de Rhaenyra. Et que dire de Matt Smith, Olivia Cooke, Rhys Ifans, ou encore Paddy Considine, dont la performance a été saluée par G.R.R. Martin en personne !
Une fois n’est pas coutume, ces fameuses ellipses sont parfaitement gérées et n’entachent aucunement le rythme du récit.
On n’est pas dans un huis clos, mais presque. Toute l’histoire est centré sur la famille Targaryen et sur leur entourage. Force est de constater que même en petit comité (comparé à GOT), les alliances, les traîtrises, et le coups de couteaux dans le dos font mal. La saison monte crescendo en tension et en profondeur, avec une certaine maîtrise technique au niveau de la réalisation qui pousse au respect.
Le dernier épisode est saisissant, il joue avec les musiques et les silences pour renforcer la tension dramatique et l’impact de l’action, pour finir sur une séquence qui nous laisse à genoux, comme il a souvent été le cas sur chaque fin de saison dans Game of Thrones.
House of the Dragon est une série qui n’a pour le moment rien à envier à GOT.
Les nouveaux personnages et leurs manigances fonctionnent parfaitement sur ce terrain archi connu. On est plus dans les enjeux politiques que dans l’action, avec énormément de dialogues, intéressants et percutants. On ne s’est pas ennuyé une seule seconde. C’est un sans faute, vivement la saison 2 !