Halloween Ends : notre avis
La saga Halloween compte désormais 13 films. Un chiffre qui lui portera peut-être porte-bonheur, et qui rappelle son éternel concurrent, Vendredi 13…
Pour ceux qui n’ont pas suivi la chronologie, Halloween Ends est le grand final de la trilogie réalisée par David Gordon Green, à savoir Halloween de 2018 et sa suite directe Halloween Kills. Cette trilogie a effacé toute la continuité de la saga pour se positionner comme la seule et unique suite au tout premier Halloween : La nuit des masques de John Carpenter.
Michael Myers, le tueur psychopathe au masque du Capitaine Kirk de Star Trek (oui oui !) revient donc terroriser une dernière fois Laurie Strode ainsi que tous les habitants de Haddonfield.
Quatre ans après les événements d’Halloween Kills, Laurie vit désormais avec sa petite-fille Allyson et achève d’écrire ses mémoires. Michael Myers ne s’est pas manifesté ces derniers temps. Après avoir laissé l’ombre de Michael planer sur le cours de son existence pendant des décennies, elle a enfin décidé de s’affranchir de la peur et de la colère et de se tourner vers la vie. Mais lorsqu’un jeune homme, Corey Cunningham, est accusé d’avoir assassiné un garçon qu’il gardait, Laurie devra affronter une dernière fois les forces maléfiques qui lui échappent, dans un déferlement de violence et de terreur…
Synopsis de Halloween Ends
Si Kills ne nous laissait aucun répit dans sa narration, Ends prend son temps. Le film marque une vraie différence avec les deux autres volets pour apporter plus d’épaisseur à ses personnages, notamment à Laurie, sa petite fille Allyson, et Corey, un nouveau personnage qui se révèle être au centre du scénario.
Comme dans Kills, la ville et ses habitants ont également une importance non négligeable. Alors que Kills mettait le doigt sur une forme de bienveillance maladroite des habitants de Haddonfield, Ends nous plonge plutôt dans leur part la plus sombre. Les cicatrices du passé ont fait place à de la rancoeur qui façonne des monstres.
De ce fait, Michael Myers a très peu de temps à l’écran, et donc peu de scènes meurtres, contrairement à Kills qui étaient presque une orgie sur ce plan. Halloween Ends s’écarte énormément du modèle Halloween pour proposer un film plutôt tourné sur l’humain et les interactions sociales.
La structure et le scénario, notamment la fin, va forcément diviser les fans. Halloween Ends s’avère passionnant sur le thème du mal et de sa transmission. Et on est en tension lorsqu’on croise un Michael Myers qui récupère difficilement des évènement de Kills.
On apprécie la prestation de Jamie Lee Curtis dans ce qui devrait être sa dernière apparition sous les traits de cette pauvre Laurie.
Avare en action et en gore, Halloween Ends nous prend plusieurs fois à contrepied afin de brouiller les pistes et de proposer quelque chose d’encore jamais vu dans la franchise. On regrettera un film un peu trop formaté et le manque de folie, mais on salue les partis pris interessants qu’il propose, tout comme le point final qu’il promet dans son titre. On en ressort avec la sensation d’avoir goûté à une belle trilogie, inégale, mais qui fonctionne malgré tout.