Urbance – Tome 1
Peut-être avez-vous déjà entendu parler d’Urbance… Urbance est une création de Joël Dos Reis Viergas datant de plusieurs années. En effet, à l’origine, Urbance est un court-métrage de 2015, ou plutôt un pilote, pour une série animée franco-canadienne qui, malheureusement, ne verra pas le jour. Vous pouvez d’ailleurs revoir ce pilote ici. En 2018, Urbance fait son retour sous la forme d’un jeu de cartes avec Urbance Clans Card Battle. Cependant, Joël Dos Reis Viergas ne souhaite pas s’arrêter là et garde l’espoir de nous raconter son histoire dans le monde de Neopolis. C’est pourquoi il se lance dans le manga avec le premier tome d’Urbance aux éditions Ankama.
URBANCE
Scénario & Dessin : Joël Dos Reis Viergas
Le 05/01/2024 chez Ankama Manga
Tome n°1 – 192 pages – Prix : 5€
Commander Urbance
L’humanité a été scindée en deux. Si les unes rencontrent les autres, toutes et tous se mettent en danger de mort…
À Neopolis, un virus affecte l’ensemble de la population depuis la naissance. Tout rapport sexuel est formellement interdit car mortel. Éduqués dans la haine du sexe opposé, garçons et filles vivent séparés par un mur. Mais l’apparition du N-Dorphin, une drogue révolutionnaire, vient rompre le statu quo. Bien malgré eux, Kenzell et Lesya, deux dissidents que tout oppose, vont se retrouver mêlés à une guerre de clans sans merci et devront faire face à une réalité qui les dépasse…
Notre avis
On a eu de nombreuses visions apocalyptiques du futur, mais je dois dire que celle d’Urbance me semble particulièrement originale. En effet, l’idée d’une ville divisée par un mur, séparant hommes et femmes pour éviter toute tentation et propagation d’un virus mortel, est tout simplement géniale. Neopolis est ainsi scindée en deux, avec d’un côté les hommes répartis dans des quartiers comme Junk Town, sous la direction de clans tels que les Neo Blasters ou les Brain Freeze. Du côté des femmes, c’est la même chose ! Tech City est géré par les Girl’s Don’t Cry, mais on y trouve aussi d’autres clans comme les Black Snakes ou les Deadly Eves. À mi-chemin entre un univers Cyberpunk et Roméo et Juliette, on suit Kenzell et Lesya qui, malgré les contraintes du monde qui les poussent à se haïr, se croisent et ressentent une attirance l’un pour l’autre. Malheureusement, chacun dans son univers devra combattre et contourner des barrières pour changer les choses. Surtout qu’à cela s’ajoute l’arrivée d’une drogue, la N-Dorphin, aux effets extrêmement puissants et aux résultats dont je vous garde la surprise. Ce premier tome est captivant, révélant de nombreuses informations et introduisant une haute autorité de surveillance de Neopolis que tous semblent redouter. J’ai hâte de les voir débarquer à Junk Town et Tech City pour remettre de l’ordre…
Vous êtes les enfants de la contagions.
Urbance #1
Le virus est notre héritage génétique.
Il sommeille en vous, prêt à tuer… »
De plus, graphiquement, j’apprécie grandement la direction artistique et le trait de Joël Dos Reis Viergas. Le design simple mais très moderne est sublimé par la mise en page qui montre clairement l’influence du cinéma d’animation ! Plongées, contre-plongées, déformations en mode fish-eye… C’est un vrai régal pour les yeux et on dévore chaque page ! Personnellement, j’aime beaucoup cette édition d’Urbance chez Ankama pour l’ajout de petits bonus. À la fin de ce tome 1, on retrouve quelques planches de teasing du Tome 2, mais aussi des planches de story-boards et des recherches graphiques. C’est super agréable et cela permet de rester encore quelques secondes dans l’univers d’Urbance. Notez que ce manga se lit de gauche à droite ! 😉
Conclusion
Une véritable découverte, ce premier tome d’Urbance m’a profondément captivé avec sa guerre des sexes inscrite dans un univers cyberpunk. Il est fascinant d’observer chaque groupe se haïr mutuellement, en se rejetant la responsabilité du virus et de ses ravages. Cette résonance avec certains aspects de notre monde actuel est intéressante, mais c’est un débat à part entière. Urbance, de Joël Dos Reis Viergas, se distingue comme un manga excellent, moderne et captivant qui vous plonge dans un univers riche, suscitant une impatience certaine pour les révélations à venir. Il est évident qu’Urbance trouvera aisément son public, et nous lui souhaitons le succès qu’il mérite afin que ce projet de série animée, malheureusement abandonné en 2015, puisse voir le jour à nouveau.